Mes traductions

J’ai démarré dans la traduction, d’une certaine manière, par un coup de chance extraordinaire. Jeune et autodidacte, ne disposant que d’un diplôme de correctrice auprès du Centre d’écriture et de communication, je n’avais a priori pas énormément de chances de me faire ma place dans ce milieu difficile. Mais c’était sans compter Scott Nicholson.

Collaboration avec Scott Nicholson

Auteur américain de thrillers surnaturels, Scott Nicholson croit profondément en l’avenir de l’autopublication, et était désireux de se lancer sur ce marché encore balbutiant en Europe. Dans ce but, il s’est formé de petites équipes de traducteurs dans différents pays. Faisant déjà un pari en allant sur le marché français, il s’est montré ouvert à mon profil et m’a proposé, comme une sorte de test, de corriger la toute première traduction qu’il se proposait de lancer en France. J’ai donc fait la correction des Les Muses hantées, et la traductrice Hermine Yollo a confirmé la qualité de mon travail à M. Nicholson, lui permettant ainsi de m’intégrer à l’équipe… La machine était lancée !

J’ai commencé par des romans indépendants : DualitéLa Bague Au Crâne et Le Trou aux échos. Puis nous avons tenté une première série, « Solom », qui compte à ce jour deux tomes : L’Épouvantail et Le Chemin étroit. Puis ce fut notre projet le plus couronné de succès à ce jour : « L’Après ». Le prologue et le tome 1 Le Choc en avaient été traduits par Franck Gandcher, troisième membre de l’équipe avec Hermine Yollo et moi-même. Ses disponibilités ne lui permettant pas de continuer, j’ai repris le flambeau (tandis qu’il m’apportait son point de vue toujours très pertinent à la correction, et traduit les cinq tomes suivants : L’Écho, La Borne 291, L’Ère de glace, Terreur rouge et Dernière Lumière.

Autre petite expérience à noter : un livre pour enfants, Ballons fripons, collaboration entre Scott Nicholson et l’illustrateur Sergio Castro.

Galerie des titres, avec liens :

  
              

Traduction du français vers l’anglais 

J’ai ensuite eu l’opportunité de me faire une nouvelle expérience un peu plus atypique : une traduction du français vers l’anglais. Il est relativement inhabituel de procéder dans ce sens, vu l’importance d’une maîtrise totale de la langue cible. J’avais cependant déjà une certaine expérience de cela pour avoir autotraduit mon propre roman (La Houleuse devenant The Overflow). Aussi, quand j’ai été contactée par des auteurs autopubliés, j’étais tout à fait prête à me lancer dans l’aventure, comme ils étaient disposés à me faire confiance. Premier test, le roman court Jenna par Chris Loseus. Pour des œuvres plus longues, c’est  au stade de projet car difficile pour un autoédité d’investir dans une traduction en faisant le pari d’un nouveau marché, qui plus est aussi vaste que le marché anglophone… À suivre peut-être, qui sait ? La porte reste ouverte. En attendant, je fais de temps en temps de petits textes littéraires ou autres, vu l’importance de la langue anglaise de nos jours.

Découvrir les romans d’autrefois : l’aventure des œuvres libres de droits

Le pari suivant : choisir une œuvre ancienne, entrée dans le domaine public, afin d’en proposer la traduction au public français.

Je me suis dirigée vers un genre en vogue, le roman policier. Inconditionnelle d’Agatha Christie, je n’ai pas pu résister lorsque, au fil de mes recherches, je suis tombée sur les œuvres d’Anna Katharine Green. Celle-ci, surnommée « la mère du roman policier », a été l’une des premières femmes à se faire un nom dans ce genre, et a représenté une inspiration non négligeable pour la grande Mrs. Christie… et, fait encore plus notable, sa détective Amelia Butterworth a ouvert la voie à Miss Marple et bien d’autres ! Mon choix s’est donc imposé de lui-même.

L’Allée des disparus (Lost Man’s Lane pour le titre original) a été mon premier choix, où figure justement l’inénarrable Miss Butterworth !

Résumé : Dans un petit village de montagne, de mystérieuses disparitions s’enchaînent sans aucune logique visible… On croirait que les gens disparaissent de nulle part, et toujours sur cette même route lugubre ! On la surnomme même maintenant l’Allée des disparus. Un vrai casse-tête pour l’inspecteur Gryce, mais voilà qui ne concerne en rien son ancienne associée Amelia Butterworth. Oui, mais sur cette même route vivent les trois orphelins de sa vieille amie Althea Knollys… Il faut protéger ces jeunes innocents — mais leur innocence est-elle bien sûre ? Que cachent la si calme Loreen, l’arrogant et grossier William… ou la si frêle, si délicate Lucetta, toujours hantée d’un air de terreur ? Et surtout, que cache leur sinistre vieille maison où des choses bien étranges semblent se tramer ?

Puis j’ai enchaîné sur L’Héritier mystérieux (titre original The Chief Legatee) :

Résumé : La mariée a disparu ! C’est le jour même de ces noces que le monde de Roger Ransom se trouve terriblement ébranlé : sa merveilleuse jeune épouse disparaît mystérieusement… et, tout semble l’indiquer, de son propre chef. Pourtant, il en est convaincu, ce n’est pas de son plein gré qu’elle l’a abandonné. Alors, quel étrange secret a bien pu ressurgir pour la hanter ? Qui est cet homme étrange dont la vue, après la cérémonie, a semblé tant l’épouvanter ? Plus le mari désespéré se bat pour retrouver sa belle, plus celle-ci semble s’ingénier à brouiller les pistes… C’est tout un enchevêtrement de secrets de famille qui se révèle peu à peu, mais qui croire ? Et quelle funeste signification prêter au testament que Georgian a subitement décidé de faire rédiger ?
Entre enquête et tragédie familiale, angoisse et rebondissements, découvrez ce nouveau roman traduit d’Anna Katharine Green. L’Héritier mystérieux vous tiendra en haleine de bout en bout !

Un peu de journalistique

Je suis ensuite entrée dans une sphère moins littéraire et plus « professionnelle ». Ce fut le début de ma collaboration avec l’agence de traduction Fast For Word. Grâce à elle, je travaille régulièrement pour le Huffington Post, entre actualité, culture, bien-être, sujets d’opinion et tranches de vie. J’ai aussi traduit pour The Conversation, média au croisement entre recherche et journalisme qui donne la parole à des universitaires.

Toujours autour de la presse, j’ai longtemps traduit la rubrique Nutrition pour le magazine Muscle & Fitness, apprenant à connaître le chou kale, la spiruline et autres finesses diététiques.

L’épopée Paulsen

Ce sont peut-être mes plus belles expériences à ce jour : deux ouvrages traduits pour les éditions Paulsen, superbe maison spécialisée dans la littérature d’exploration et de voyage. D’abord Wild – Les Derniers Espaces sauvages, un extraordinaire périple à travers les sept continents, à la recherche des ultimes terres vierges que la main de l’homme n’a pas abîmées ; puis une seconde expérience, tout aussi exaltante et enrichissante, dont je ne pourrai parler en détail qu’après la publication.

Ces deux ouvrages m’ont poussée au-delà de toutes mes limites, m’ont fait rêver et frissonner, m’ont ouvert et élargi l’esprit en éveillant une conscience écologique que j’avoue encore bien trop effacée. Ils m’ont emplie de l’amour inconditionnel de la nature, ainsi que d’une grande reconnaissance d’avoir pu me consacrer à un tel travail. Quand la beauté des mots rencontre l’éloquence de l’art et l’âme profonde de la terre et de notre planète, ça donne ça : l’extase.

J’en suis encore renversée aujourd’hui…

 

4 réflexions au sujet de « Mes traductions »

  1. Ping : Boulot, publication, boulot… | Guillemette Allard-Bares

  2. Bonjour Guillemette, on se parle sur FB, j’ai téléchargé ton roman et je découvre que tu es traductrice. J’ai commencé par étudier la traduction littéraire puis ai bifurqué vers l’enseignement (pas une super idée) mais bon, je trouve ton aventure en tant que traductrice d’auteurs indé tout à fait remarquable. A bientôt. Céline Barré

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    • Bonjour — décidément, il semble y avoir foison de traducteurs chez les auto-édités ! C’est toujours drôle de croiser un/une collègue, ou de découvrir qu’on partage cette sensibilité. Merci de votre commentaire sur mon expérience, et je suis désolée que vous ayez été déçue par l’enseignement… Beau métier, mais aujourd’hui tellement difficile ! Je l’ai un peu envisagé à une époque moi aussi, mais j’avoue que je ne me sentirais pas d’être jetée devant une classe…
      J’espère que mon roman vous plaira ! Le vôtre semble aussi intéressant et très original. (Et il a l’air de bien marcher d’après le classement Amazon, bravo à vous :))
      Bonne journée !
      Guillemette

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  3. Ping : Promo gratuite : J+2 | Guillemette Allard-Bares

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